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Podcast - Saison 1 - Episode 2

EPISODE 2 : La Vallée de Somme, l'Histoire au fil du fleuve

Paco©Paul Engel

Portrait de

Paco 

 

"Alors moi, j'ai débarqué dans les Hortillonnages en 92. Je suis allé rencontrer Nisso Pelossof, le fondateur de l'Association de Sauvegarde des Hortillonnages. Je cherchais une structure pour m'accueillir qui était active dans l'environnement, pour faire mon service national. J'ai attrapé la première dose du vaccin et je n'ai jamais pu me sortir de ce lieu. C'est vraiment un endroit magique, 300 hectares de marais en plein milieu de la métropole d'Amiens. On est vraiment perdu au milieu de la nature. Et pourtant, la ville est partout autour de nous.

Moi, je suis, je suis né à la campagne. J'ai vécu les dix premières années de ma vie dans un petit village de 70 habitants, où il fallait qu'on se mettre sur les bas-côtés juste quand il y avait le troupeau de vaches qui passait. Il y avait très peu de voitures.

Et arrivé à l'âge de 10 ans en ville, ça a été particulièrement violent. Alors quand à l'âge de 25 ans à peu près,  je suis revenu dans les hortillonnages, j'ai vraiment ressenti comme une explosion nucléaire. Je me suis dit : mais où est ce qu'on est ? C'est quoi cet endroit ? C'est vraiment extraordinaire."

 

 

"La seule chose qui soit naturelle dans les Hortillonnages, c'est le côté très très vaste du lit majeur de la rivière du fond de vallée. 

Mais après, au fil des siècles et surtout au 12ème siècle, quand il y a eu les installations des moulins à Amiens, l'eau est montée dans ce secteur et c'est l'homme qui a façonné les Hortillonnages. C'est l'homme qui a creusé tous ces petits canaux pour récupérer la terre, monter le niveau des parcelles et fabriquer des levées de terre qui, une fois qu'on a provoqué la montée d'eau, sont devenues les îlots des Hortillonnages, donc à peu près 1000 petites îles

Et tout ça, ça a perduré pendant des siècles. Et ça a commencé à décliner à la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, il reste 11 exploitations maraîchères dans les Hortillonnages, et cocorico, 3 qui sont bio."

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"En fait, on est en paix ici. Si on remonte dans l'histoire, on pense que ça fait à peu près 2000 ans qu'il y a des gens qui travaillent ici. Dès qu'on met le pied dans le bateau, il y a quelque chose qui se passe. Et puis, on est en paix."
 

"Les gens, ils se connaissent comme s'ils habitaient dans un petit village. Et sur certains lots, toutes les parcelles sont connectées avec des petits ponts pour aller d'un terrain à l'autre, pour aller boire le café, faire une partie de boules, jouer aux cartes, manger et pour certains, boire l'apéritif. C'est dans ces petits villages, il y a toujours un espèce de, on ne pas dire un chef de village, mais celui qui est là souvent et qui rend service à tous les autres. Et en effet, il y a une espèce de jovialité globale, c'est à dire que qu'on se connaisse ou qu'on se connaisse pas, on se croise en bateau, on se salue."

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"Depuis 30 ans, j'ai toujours eu une petite terre. J'ai eu la parcelle du père Mélan. Après, j'ai été chez Bylot. Et j'ai toujours gardé un pied dans les Hortillonnages, même si ma carrière m'a fait partir un peu à droite à gauche, avant de revenir au Jardin des vertueux

En 2006, la mairie m'a proposé d'avoir une pépinière. C'est ce que je recherchais. C’est là que j'ai rencontré l'association Terre de Liens. En fait, le Jardin des vertueux, c'est un achat collectif. Il y en a qui parlent de développement durable. Nous, on fait du développement durable ! 

On a pris un endroit pollué, qui était une véritable poubelle et dont on ne savait pas quoi faire. On l'a nettoyé et aujourd'hui, on le valorise en ayant une empreinte positive, c'est à dire que les visites qui sont faites au départ du Jardin des vertueux, elles servent au modèle économique d'une structure qui fait des chantiers pour la protection de l'environnement, pour la préservation de la biodiversité et pour l'aide aux propriétaires. C'est un lieu de visite où c'est très, très actif."

Ludovic©Paul Engel

Portrait de

Ludovic 

 

"J'ai toujours eu une passion incroyable pour les mondes anciens et les anciennes civilisations, qu'elles soient égyptiennesgrecques ou alors carthaginoisesgauloises. Ça a toujours été ma passion. Et celle qui m'a le plus passionné, c'est celle des Gaulois qui vivaient dans notre région.

Et quand j'ai vu avec quelle ingéniosité l'homme se nourrissait, se battait, il faisait de la musique, élevait ses enfants, bref, tout ce que l'on peut savoir grâce à l'archéologie, j'ai su que je ferai ça toute ma vie.

Je suis né à Boulogne-sur-Mer, et puis mon père était policier et il est arrivé à Abbeville. Et donc j'ai grandi à Abbeville ! Et je me destinais à une carrière militaire. J'ai rencontré à cette époque là ma femme, mon épouse avec qui finalement je suis resté. Je ne me suis pas engagé. Je devais partir dans les commandos marine. J'ai fait des études de philosophie et parallèlement, j'ai fait beaucoup, beaucoup de natation et de water polo.

Et j'avais créé en 97 une association qui s'appelait (qui s'appelle, elle s'appelle toujours) Les Ambianis, une troupe de Gaulois qui faisait des spectacles. Au départ, un petit peu dans la Somme. Et puis après, avec une grande notoriété a fait des spectacles dans toute l'Europe. "

 

"T'es fait pour ça vas-y fais-le !"

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"Bruno Le Bel était le concepteur de Samara et donc, avec mon audace habituelle, je suis allé le voir en disant : "Bonjour, je suis le nouveau directeur de Samara et je voudrais savoir c'était quoi le délire à la maison des Teletubbies". Donc, il n'a pas trop apprécié, il faut le dire clairement. Et il m'a dit : on va rentrer, on va discuter. Et on est restés quatre heures.

J'ai eu droit à la démonstration de ce qu'était Samara et ce qu'il avait voulu faire. Il m'a dit clairement : à Samara, il y a une entité et cette entité t'a choisi. Bruno Bruno Le Bel voulait démontrer qu'une bonne partie de l'histoire de l'humanité s'était déroulée ici. Il y a une raison, c'est un lieu qui est très fort, selon lui, énergétiquement très puissant et qui permet aux gens de se recharger, de se ressourcer.

Certaines personnes qui auront besoin d'être apaisées seront apaisées et d'ailleurs, c'est la majorité. On a eu des gens qui perdaient connaissance, parce que trop d'énergie pour eux sur le lieu. D'où elle vient, cette énergie ? C'est ce qu'on appelle l'énergie magnétique. Et donc l'homme comme il est debout, il reçoit ces deux énergies par les pieds et par le sommet du crâne. Les atomes qui te constituent, qui me constituent, vont un jour aller constituer autre chose. C'est une forme de réincarnation, finalement. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, voila. Chaque particule a une mémoire et cette mémoire, elle se charge, elle s'amplifie et elle constitue l'histoire de l'humanité et l'histoire de la planète Terre."

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"La Samonios, c'est ni plus ni moins la fête des morts. Et d'ailleurs, chez les Gaulois, c'est le moment, ou plutôt la nuit, où la porte entre le monde des vivants et des morts s'estompe et où on fait la fête avec les morts. Tout le monde oublie, une chose essentielle, à mon sens, c'est que Halloween, c'est une fête de chez nous avant toute chose, et encore une fois, on a oublié de marquer ces moments importants. Les grandes religions ont continué à le faire, mais on sait qu'il y a moins d'adhérents ou moins d'adhésion. Mais en tous les cas, elles ont perdu la main sur cette ritualisation ou sacralisation du vivant. C'est pour ça que j'ai souhaité faire en sorte que le public puisse s'immerger avec nous dans ce que l'on appelle un spectacle, mais qui, en fait, est un rituel de passage, de marqueur d'une période claire à une période plus sombre.

Pour créer la Samonios, on s'est d'abord attaché à ce que les auteurs antiques racontent de cette fête chez les Gaulois. On sait qu'il y avait une célébration pendant trois nuits de cette fête qui était d'ailleurs hors du temps, qui n'apparaissait pas dans leur calendrier parce qu'elle était hors du temps.

Il faut imaginer un spectacle avec un bûcher et du feu pour plonger le public dans une ambiance respectueuse. Faire en sorte que des musiques d'un autre âge commencent à être entendues. On y ajoute chaque année des musiciens, des artistes, d'autres idées. Cette année encore une nouveauté pour le public. Et c'est important de se rendre compte que finalement, peu importe la forme du rituel, si l'intention est là et la communion avec le visiteur peut s'enclencher, on peut tous ensemble vivre un moment hors du temps, comme le voulaient ou comme le prétendaient les Gaulois. Et au final, peu importe si je ne suis pas druide ou que je ne connais pas le rituel, c'est que je transmets quelque chose au public avec la plus grande intensité d'âme et de cœur."