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Podcast - Saison 1 - Episode 3

EPISODE 3 : Escale slow en Baie de Somme

Thierry©Paul Engel

Portrait de

THIERRY 

« Je suis Lefebvre Thierry, je travaille au Chemin de fer de la Baie de Somme depuis 1992. Je suis arrivé ici tout tout petit ; j'ai commencé à faire du feu dans les locomotives à 8 ans. Mon père travaillait à la SNCF. Il était à Longueau et quand il est parti en retraite en 1981, il s'occupait des chemins de fer de la Baie de Somme en bénévole. Et c'est là que je suis venu en bénévole au début. Au Chemin de fer la Baie de Somme, je restaure les locomotives. Des fois, on les reconstruit même complètement parce qu'on les a récupérées, c'était des tas de ferraille.

La locomotive qui va tirer le train est de 1920. On a commencé à la restaurer en 1996. J'ai passé six ans à travailler dessus et on l'a remis en service en 1998.

Pour nous, l'association et pour les gens quand les gens viennent avec les enfants à l'école, quand ils dessinent un train, c'est un train à vapeur, ce n'est pas un train électrique. Quand j'étais petit, je venais déjà traîner à l'atelier en passant sous les portes. Et on allait voir à l'intérieur ce qu'il y avait. Il y avait ces locomotives que j'ai restaurées. Elles étaient en ruines dans le dépôt. Et ensuite, c'est surtout vers 14 ans, quand j'ai eu 14 ans. J'ai commencé à venir avec mon père ici pour faire des circulations en train. »

"Des souvenirs ? Pour moi, la plus belle partie c'est entre Noyelles et Saint-Valery. Là, on a vraiment la Baie de Somme d'un côté, où on voit Saint-ValeryLe HourdelLe Crotoy et la mer au fond. Et on a la chance aussi de faire des trains dîner à bord le soir où là, c'est vraiment magnifique. Il y a le coucher de soleil sur la mer, tout ça c'est vraiment beau. Et de l'autre côté, il y a les marais. Il y a les marais entre Saint-Valery et Noyelles. On est dans les marais."

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"Là, c'est une voiture qui a été construite pour l'Expo 1900. Cette voiture-là s'est retrouvée au pied de la Tour Eiffel à l'Expo 1900.


Et on la garde pour faire des trains de mariage ou des trains avec des officiels. Quand Raffarin était premier ministre, il est venu manger dans le train dans cette voiture là...


Et cette voiture est restée dans l'état où elle était en 1900. Il y a une partie salon et il y a une partie, de l'autre côté là-bas, où on peut mettre une table pour dîner, quoi !"

Philippe©Paul Engel

Portrait de

PHILIPPE 

"Ça a commencé quand j'étais gamin, à 6 ou 7 ans. Comme beaucoup d'enfants à la campagne, on ne partait pas forcément beaucoup en vacances. Et le dimanche, avec mes parents, on allait se promener.

Mon père m'a montré des oiseaux, des plantes, des mammifères, sans connaître les noms. Il n'était pas ornithologue, il n'était pas botaniste, mais il m'a montré le goût du vivant et l'intérêt à ce qu'il y a autour de nous. Et ça, ça m'a profondément marqué. D'autant plus que ce goût du vivant qu'avait mon père, il l'a certainement eu dans des moments difficiles. Il a été prisonnier de guerre de l'armée française dans les camps allemands, en Allemagne et en République tchèque. Et ça, ce goût du vivant, ça l'a marqué. Il n'avait pas du tout l'indifférence face à ce qu'il y a autour de nous.

J'ai eu la chance de travailler dans des réserves naturelles, en Vendée notamment, où j'ai eu des personnes comme Christian PacteauGuy Jarry pour le baguage, qui étaient des scientifiques et qui m'ont aidé. C'est dans la difficulté qu'on se forge un métier."

"Aujourd'hui, j'ai beaucoup de groupes scolaires. J'ai des visites aussi. Et je dis souvent aux enfants : si vous voulez faire le métier de vos rêves, essayez de le faire, essayez, en tout cas."

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"Je suis obligé d'avoir ce regard scientifique avec des protocoles et des études, notamment par le travail que je fais sur les comptages, les inventaires, le baguage. Puis l'autre regard qui me fait regarder autrement un oiseau, le regard individuel sur un individu.

On a la chance d'avoir une station de baguage, là, sur le parc du Marquenterre. Il y a à peu près 400 bagueurs en France qui travaillent sous l'égide du Muséum d'histoire naturelle de Paris et du Centre de recherche sur la biologie des populations d'oiseaux."

Donc je suis souvent avec des guides ou des anciens guides passionnés d'ornithologie. Et j'en ai certains comme Romane Soleau ou Sébastien Hazebrouck, qui sont des gens qui ont cette relation très forte avec l'oiseau. Et quand je bague avec eux, c'est beaucoup de sérénité et beaucoup de bienveillance."

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"Parce qu'on a la chance en Baie de Somme et en Picardie, d'être sur un lieu de passage très important des oiseaux migrateurs qui sont un peu le fil conducteur, le lien entre le continent africain et toute l'Europe du Nord et l'Europe de l'Est où ils vont nicher

Le parc du Marquenterre, c'est une zone protégée du Conservatoire du littoral, classée réserve naturelle d'État. Et c'est tout un paradoxe parce que c'est une grande aventure humaine et c'est un site artificiel. C'est Michel Jeansoningénieur agronome, qui a décidé de faire un polder de 200 hectares pour gagner des terres sur la mer, pour les cultiver, pour cultiver des tulipes, des jacinthes, des glaïeuls. Ça a très bien marché pendant dix ans. Et puis après, il a abandonné ses terres agricoles. Et comme il était passionné d'oiseaux de migration, il a reconverti son site en zone protégée."