Podcast - Saison 1 - Episode bonus | www.somme-tourisme.com
Vous êtes ici
Ecoutezles podcastsde Somme Tourisme
© Free photo library

Podcast - Saison 1 - Episode bonus

EPISODE BONUS : La Baie d'Authie

Ce podcast vous est proposé par La France baladeuse

Jackie©Jackie Masse

"Mais aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec Jackie Masse, un chef réputé installé sur le littoral picard, à Fort Mahon. Jackie est un fervent défenseur du manger local et des circuits courts. Passionné par le terroir et les bons produits, il propose une cuisine française raffinée dans son restaurant Le Homard Gourmand, à Fort Mahon. C’est parti pour une balade dans la baie d’Authie, petite sœur méconnue de la baie de Somme !Paul Engel

Portrait de

JACKIE

"Moi, je suis natif d'Arras et nous, on venait en vacances au mois d'août à Fort-Mahon. On n'avait pas les réseaux sociaux et à chaque fois, on avait les copains copines et on s'envoyait un p'tit courrier du style un petit peu avant les vacances : "Qu'est-ce-qu'on va faire ? Où-est-ce-que tu vas ? Où est-ce-qu'ils veulent aller ? Nous on disait, nous on veut aller à Fort-Mahon et alors on envoyait un courrier pour retourner à Fort-Mahon.

On allait à la meron allait à la pêche à la crevette à marée basse. On allait en baie d'Authie aussi pour pêcher le carrelet (aussi appelée Plie), ramasser les coques. Pour les plantes de la baie, à part les Passe-pierre (aussi appelées Salicornes), les autres, on les connaissait un peu moins. Et puis, on allait aussi dans l'arrière pays pêcher le gardon, on partait de bonne heure à marée basse et qu'on allait avec papa maman et qu'on allait, on prenait le goûter. Enfin, le déjeuner parfois aussi, ça dépendait de l'heure qu'on y allait. Et on allait pêcher le carrelet dans le chenal et on mangeait aussi avec la glacière. C'était toute une époque."

 

"Je me dis que la baie d'Authie, c'est la petite sœur de la Baie de Somme, juste à côté, sur le littoral des Hauts-de-France, du littoral picard. Et puis, c'est beaucoup de bonheur d'y être. Il y a le ciel qui redonne aussi ses couleurs à la Baie. Ça aussi, c'est magique. Mais il faut y être. Il y a jamais un moment pareil."

....................................................................................

 

"Alors c'est certain que je suis touché par aussi une éducation. À la maison quand on était gamin, on pouvait faire des choses, avoir des loisirs, mais il fallait absolument avoir fait la tâche du jardin. Cueillir les pommes de terre, les haricots verts, les tomates, faire les conserves, toutes ces choses, rentrer les pommes de terre à la cave. Donc, on a été bercé par les saisons et ensuite, ma maman, elle faisait très bien à manger, donc on était bercé aussi par les repas de famille.

C'est à dire que nous on a un répertoire gustatif, on a un répertoire du temps. C'est-à-dire qu'il faut déjeuner. Il faut prendre le petit déjeuner. Il faut déjeuner. Il faut parfois goûter. Il faut parfois dîner et peut-être même souper."

[...] 

"Des producteurs, j'en rencontre. Des jeunes gens qui reprennent les affaires des parents aussi, des gens qui s'installent. Et puis l'idée avec les chefs, c'est surtout qu'on mène parfois des petites actions, comme un buffet locavore en plein milieu de la Baie de Somme, par exemple. Et ce qu'il faut, c'est du bonheur et partager le territoire aux autres. Là en ce moment on à l'argousier, on a les coques. J'ai David Bataille, un cueilleur, c'est un pêcheur à pied, un mec qui va ramasser les coques. Mais en ce moment, il va ramasser aussi l'argousier. Un jour, Alexandre Loi qui fait de la Montbéliarde et de l'Aubrac, en Picardie, sur le littoral. C'est un peu rigolo, mais il est amoureux de cette race de la viande. Donc, il produit, il élève et puis on a des produits d'exception. Alors c'est pas sur le même territoire. Mais voilà, pourquoi pas ? On ne doit pas non plus se figer à une identité ancestrale, on peut faire de l'Aubrac, qui n'est pas élevé sur le même territoire, mais qui soit élevé en PicardiePourquoi aller chercher très loin ce qu'on a à proximité ?"